« Challenger un jour, Challenger toujours », telle ne peut qu’être la raison pour laquelle je me retrouve à écrire cet article à 01h35 du matin. A moins que je ne sois une maso en manque de critiques acerbes, de lecteurs de plus en plus hystériques. Bref, je suis une toute jeune retraitée du TBC mais je me suis prise d’affection pour l’hypocrisie sociale qui ouvre le bal de la Saison 5 de cette aventure.
En 2004, je déposais mes bagages au Sénégal. Quittant mon Cameroun natal, je débarquais fraîchement au Sénégal. C’était un mois de ramadan, le soleil se faisait ardent et bien qu’habituée au soleil ardent humide de la capitale économique du Cameroun, je le trouvais outrageusement insolent. Le soleil, qu’est ce donc que cela dans la vie entière d’un être humain? Bien peu de choses devant le choc culturel qui m’attendait : moi dont le nom de famille présage que j’ai la langue qui fourche avec cette façon particulière et singulière de dire les choses comme je les pense, sans filtre aucun.
En peu de temps qu’il ne faut pour le dire, j’apprends très vite à mes dépends qu’ici au Sénégal, il est une règle qui est de mise, supposée garantir la paix et l’équilibre social : la masla. La masla est une pratique sénégalaise très ancrée qui consiste à enrober la vérité ou arrondir les angles, si ceci peut éviter les clashs tant mieux vous dira t-on ici mais à quoi bon ?
Je suppose que vous ne voyez toujours pas où je veux en venir. Sortons les décodeurs :
Si Nikka (lectrice combattante) lit cet article qui sonne somme toute comme un navet chef d’œuvre euh non navet, elle devra en son âme et conscience certifier que ce papier est tout ce qu’il y a d’ingénieux. La masla voudrait qu’elle le dise, mais la camerounaise combattante qu’elle est le fera t-elle ? Rien n’est moins sûr. C’était pareil pour moi.
Je me souviens de cette fille qui marchait dans la rue la jupe immaculée de sang, à qui les filles souriaient comme pour lui dire que sa toilette était impeccable. Incorrigible étais-je à l’époque de lui avoir soufflé à l’oreille que quelque chose clochait. De moi, elle a dû se dire : “quelle impétueuse”, moi qui pensais lui éviter les déconvenues de railleries.
Choc des cultures, Rencontre des usages.
Partout où je débarque, je suis le cheveu dans la soupe tant ma spontanéité est telle que mon identité remarquable de niak brille et irradie telle une lettre écarlate.
Ce qui me sidère plus que tout malgré cette décennie en terre sénégalaise, c’est cette hypocrisie sociale qui s’applique à tout, même aux choses les plus signifiantes.
Que l’on sacralise cette fumisterie au point d’en faire une valeur refuge me pose problème. Ma soeur anthropologue n’arrête pas de me le ressasser: “il est très mal venue de juger la culture des gens”. Mais comment ne pas?
Pour éviter le conflit, vous saupoudrez la vérité et vous cassez du sucre sur le dos du concerné plus tard. A quoi bon, surtout que ce genre de choses revient toujours au destinataire principal..
Bref je m’arrête ici….
Lisez plutôt la nouvelle cru du TBC Saison 5
A souhait cette hypocrisie je la vis maintenant bien cuite. Je suis dans la sauce même ! …Avec un grand sourire on te fait des coups dans le dos…Tu les ressens bien après mais pour l’équilibre familial tu dois jouer le jeu…Je vais finir par éclater! ….Comment faire pour ne jamais dire ce que l’on pense vraiment!!!!
Bel article, sans Masla dans mon propos, mais …… Un gout d’inachevé …….. Cependant ton opinion sur l’hypocrisie sociale est bien ressorti.