Dans let’s go to Incwala, je vous disais que mon passage au Swaziland était marqué par le sceau de la culture. La parenthèse de mon voyage s’ouvrait avec l’Incwala, le jour de mon arrivée et la veille de mon départ, je visitais la Réserve Naturelle de Mantenga et le village culturel situé au même endroit.
Cette visite a ravivé le sentiment qui m’a accompagné depuis le début de mon séjour. La réserve Naturelle de Mantenga est un écrin naturel. Je sais! On est dans dans une réserve naturelle. A quoi donc pourrait-on avoir droit si ce n’est du vert? Je sais. Je tairais tout commentaire sur la question; mais vous noterez que certaines se disent réserves/parc, etc. etc, mais leur biodiversité se limite à quelques herbes, et deux ou trois animaux. J’ai bossé pour une ONG de protection de l’environnement; je sais de quoi je parle!
La végétation est LUXURIANTE. En bien des points, elle me fait penser à celle du Nord Cameroun avec les Chaos, avec cette impression que de la roche, cette végétation a jailli, généreuse, comme pour prouver au monde que de l’aridité peut naître l’opulence.
Côté « nature », le point culminant de la visite est sans doute la chute de Mantenga; ce qui n’éclipse pas la verdure autour. La végétation est dense et humide. Nous avons demandé s’il y avait des animaux question bête; Nous avons vu des crocodiles; la vérité est que nous avions la réponse sous nos pieds: de la bouse de buffles toute fraîche, des traces de pattes encore visibles dans la gadoue. Oui, il y a des animaux mais nul besoin d’un face à face. Et ce n’est pas moi qui aurais pu piquer un sprint avec mes tongs “magnifaïques” #Christinavoice.
Petite note personnelle: Il existe un coin picnic près de la chute pour les courageux rires!
Après la visite de la chute, un guide nous propose de remonter le chemin pour se retrouver au sommet de la chute. Je me souviens avoir dit à VU, mon collègue, au sujet des indications fournis par le guide qui avait un certain âge : « ça ressemble aux indications de nos grands-mères quand elles devaient nous convaincre d’aller au champ qui comme par hasard n’était jamais loin ». Zamba! On a marché; on a arpenté ce sentier froid, humide et étroit. Vu n’avait qu’une obsession: « Et si un serpent surgit de nulle part? » J’en ris encore. Quand vous verrez le colosse qu’il est vous comprendrez pourquoi! Nous avons bien essayé avec toute la bonne volonté du monde de marcher. Pour la photo de ouf, j’ai marché. Nous nous sommes enfoncés dans cette végétation dense et épaisse mais, nous avons fini par nous rendre à l’évidence…. Il fallait rebrousser chemin si nous ne voulions pas rater la danse au village.
C’est sur la terrasse (sur pilotis) d’un restaurant que les jeunes danseurs se retrouvent. La danse, est un des moyens d’expressions en Afrique et est très ancrée dans nos cultures. Le Swaziland ne fait pas exception. Nous avons eu droit à quatre danses je n’en ai retenu que deux 🙈🙈🙈. Les plus importantes à mon avis, celles qui ressemblent aux sites de rencontres à l’ancienne dixit Muriel Mben, ma cousine écrivaine fofolle.
Ce sont des danses réservées aux célibataires (hommes et femmes). Les hommes et les femmes en âge de se marier, se réunissaient pour choisir un conjoint. Les hommes portent le « Emajobo », et les femmes le « lihiya » le tout sans rien en dessous (ça c’était à l’époque). Le choix du conjoint se faisant en exposant sa vertu euh? ses bijoux de famille euh? son entrejambe voilà! En gros, sans mauvais jeux de mots, vous choisissez les dessous qui vous conviennent. Dit comme ça, ça a l’air anecdotique, regardez plutôt les vidéos.
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Je n’ai pas traîné longtemps au village mais j’ai eu quand eu le temps de me fondre autant que possible dans la masse en esquissant des pas de danse. Oui, encore moi, on ne se ferait pas!
Je dois déjà partir pas le temps de regarder les coins et recoins des lieux que je quitte la mort dans l’âme. J’ai encore plein de courses a faire, histoire de rapporter un peu de Swaziland à la maison.
L’Afrique est magnifique… quoi dire de plus?